Athlete's Corner

Triathlète versus cycliste

Alors là, grosse pression. Je m'aligne sur un "contre-la-montre" de 20 km sous l'égide de la Fédération Française de Cyclisme. C'est l'heure de vérité.

Je veux savoir ce que je vaux par rapport à des cyclistes pures et pourquoi pas me sélectioner au championnat de France Elite Dame FFC qui aura lieu fin juin à Saint Amand les Eaux.

La veille, j'ai reconnu le parcours sur le vélo avec ce mistral qui m'accompagne sur chacune de mes courses depuis 18 mois. Ca monte pendant 10 kms avec de sacrées bosses, courtes et pentues, qui demandent de la puissance et les 10 derniers kms descendent avec quelques virages à bien négocier.

Jour J: confirmation de mon engagement. Un coup d'oeil sur la start list féminine et là, je me décompose. Nous sommes que 3. Les 2 autres filles sont Magdalena de Saint Jean (3ème championnat de France FFC 2011) et Christel Ferrier-Bruno (championne de France FFC 2011, 13ème aux JO de Pékin). Toutes les 2 iront normalement aux JO de Londres (elles auront la réponse début juillet à la suite des championnat de France FFC). Au moins pour être fixée sur mon niveau cycliste, je serai fixée.

Après un échauffement sur HT pendant 40' composé par AzurPerformance, je récupère mon casque de chrono.

Départ 15h02, je m'élance. Le coach dans la voiture suiveuse m'encourage. Les 5 premiers se passent vraiment bien. Je passe bien les bosses mais à partir du 5ème kms et jusqu'aux 10ème, mon manque de puissance se fait ressentir face aux faux plats montants et le vent de face. C'est long. Arrivée au 10ème kms, ouf, on amorce la descente. Je négocie bien les virages. Je pédale vite. Malheureusement, pour des questions de budget, mon vélo est équipé pour faire des triathlons longue distance et non des chronos. Mon plateau est trop petit (50/36), je n'emmène plus le vélo dans la descente. Je perds de précieuses secondes.

J'ai tout donné. Je termine 3ème, en 1'30 de la 2ème et 3' de la 1ère. C'est beaucoup et peu en même temps car je ne fais du triathlon que depuis 18 mois et j'ai perdu de précieuses secondes à cause d'un matériel inadapté.

Pourtant, je suis super contente; j'espère retrouver Christel FERRIER que je tiens à remercier pour ses encouragements et Rodolphe, son mari, pour ses conseils aux France Elite. De la simplicité et de la gentillesse, ne changez rien!
Place maintenant au half-ironman de Belfort qui aura lieu le 2 juin 2012.

Bacchus Triathlon avant Lanzarote par Philippe LARCHER

Départ 18h de Bordeaux pour arriver sur Carcassonne (où on finit par avoir nos petites habitudes après le duathlon LD de Carcassonne). Bonne nuit, mais réveillé à 6h par le bruit de la pluie et du vent ; ça promet !

Départ 7h15 pour Homps et bonne surprise : nous laissons la pluie derrière nous. Sur place, il fait 8°C dans l'air et 13°C dans l'eau. On rentre dans le parc à vélo avec toute la garde-robe pour se laisser toutes les options à la sortie de l'eau.

5' avant le départ, l'organisation cède à la pression de quelques uns et nous annonce une natation divisée par 2 : ce sera une seule boucle de 950 m!!

Je rentre dans l'eau au dernier moment et surprise : je ne trouve pas l'eau si froide que ça. Par contre je peine à nager à cause des vagues. Le vent et de face jusqu'à la première bouée. Vent de côté, j'arrive plus ou moins à crawler en 2 temps pour respirer à l'abri du vent. Le retour vers le bord passe tout seul, vent dans le dos, et j'arrive enfin à poser ma nage. Je sors de l'eau 64ème en 16'55: inespéré car j'ai vraiment nagé en mode survie !? En sortant, je me dis qu'on n'est pas si mal dans l'eau, mais il faut aller s'habiller. Il me faut 1' pour remonter jusqu'au parc à vélo, puis 3'30'' pour m'habiller. Je prends l'option de mettre des chaussettes (pas facile : je grelotte), je conserve la trifonction sur laquelle j'enfile un t-shirt sec moulant et la veste thermique. La suite me donnera raison : je n'ai pas eu froid à vélo!

Le vélo... Le vent est énorme et on part vent de face sur les 11 premiers km! Je suis les consignes de rouler cool et je me fixe 155 bpm au cardio, ce qui me force à rouler à 20 km/h sur certaines portions. Bref, je boucle les 85 km et 500 m de D+ à 30 km/h de moyenne et je finis plutôt frais. Je perds 11 places à vélo, mais je reste raisonnable (c'est une course de préparation !).


Je me sens bien sur la course à pied. Je décide de partir aux sensations pour voir. Après 500 m, la montre m'indique 14,4 km/h de moyenne!!! Je sors le frein à main et je me cale à 12 km/h comme prévu. Le vent est de face et le terrain est très merdique (cailloux, ornières, et 100 m de D+...). Je gère à cette allure avec l'idée que je dois finir en pouvant enchainer un second semi derrière. Je finis les 21,6 km à 11,7 km/h, je finis frais (je gagne même 4 places pour finir 71ème en 5h04 sur 137 finishers).


Bref, une course finalement bien sympa malgré les conditions dantesques.

Satisfait d'avoir géré mon allure sans m'emballer sur le vélo et à pied.
On ne traine pas sur place vu qu'un bel orage s'annonce avec des trombes d'eau pour nous rappeler qu'on a finalement eu de la chance avec le temps : juste une petite pluie fine sur la CàP et un vélo au sec.
On est de retour sur Bordeaux à 19h30 pour profiter un peu de la marmaille. Voilà une WE rondement mené...
48h après l'épreuve, pas la moindre courbature, quelques douleurs articulaires tout au plus. Du tout bon !

Le Trail du Ventoux par Jean-Christophe PENNEL

      

 

Fin d'hiver africain avec Christelle

Semi marathon de Marrakech : 

La ville, les souks, l'ambiance, les odeurs, les bruits, tout est enivrant, on connait, mais la course....

Pas de toilettes, ni de vestiaires, mais les hôtels des alentours acceptent avec plaisir les pauses pipi d'avant course et d'après aussi d'ailleurs !
Jolie course pour le semi, à travers la ville, les jardins de la Ménara, la vieille ville et derrière le souk, les enfants sont ravis qu'on leur tape dans les mains, les ravitaillements sont juste ce qu'il faut.
On court le long de grandes avenues, parcours assez plat, venté, avec en ligne de mire bien souvent les montagnes de l'Atlas, mais aussi les usagers de la route dont il faut calmer les ardeurs et surtout la pollution, même s'il fait bon en janvier ! Peut-être que la succession de longues lignes droites peut lasser.

Moi j'ai adoré parce qu'il y a avant tout de la bonne humeur et puis c'est sympa une médaille de semi à Marrakech.


La Sénégazelle : 

Course humanitaire avant tout, le sport est une excuse, le but est le don. 
Organisation absolument irréprochable, le staff est top.
Logées dans des cases dans le village de Simal, on est dans l'ambiance tout de suite. Pas toujours d'eau, ni d'électricité, mais c'est tellement bon de vivre avec la nature et au rythme du soleil.
Exit l'opération corps de rêve, la nourriture locale est délicieuse et en quantité, les cuisinières sont des cordons bleus avec peu de moyens.

5238 lotsont été distribués aux enfants cette année, des enfants heureux de nous voir et de recevoir, quand on part de rien...

Quelle émotion à l'arrivée de chaque course d'avoir des rangées entière de petits sur leur 31 vous applaudissant, on oublie la difficulté, on est portée, on sait pourquoi on est là.
La course, tous les jours une moyenne de 10km parcourus dans le sable sur de la crème brûlée, sur un désert de sel, passages de gué, traversées de villages, des paysages magnifiques, on est dans un reportage de Yann Arthus-Bertrand. Les départs se font directement du camp, sinon en charettes ou en pirogues, idem pour les retours. 
Tout de suite après la course nous sommes accueillies royalement par le village, dans les écoles, danses, chants, musique et puis, l'apothéose, les rencontres avec les enfants; là, le temps passe trop vite, c'est super, marrant, émouvant, touchant...

Une belle aventure humaine à vivre...

Un site à visiter...

Nous assurons l'entrainement d'Elodie LENGELLE, triathlète LD et cycliste à ses heures perdues.

Son site Internet, un peu décalé, est à visiter.

Si votre entreprise souhaite soutenir cette triathlète amateur, égérie d'AzurPerf depuis la rentrée, qui se donne beaucoup de mal pour concilier travail et entrainement intense, contactez-la!!

Bonne visite.

 

L'UTMB de Eric LANTZ 
 
Retrouvez le récit d'Eric tout au long de ces 43h d'effort: la pluie, la neige, les coups de mou, les moments d'euphorie, tout est là:
 

L'UTMB approche mais il a fallu aller au charbon pour être prêt à la longue route alpine, récit de l'Ultra Trail du Beaufortain d'Eric LANTZ (utmbforever.blogspot.com):

On part avec ses inquiétudes , on est tous dans un grand état d’excitation , je me place avec Eric milieu de peloton , les consignes du coach sont claires ne pas se cramer , ne pas partir trop vite mais ne pas s’endormir non plus à cause des barrières horaires. Ca doit être horrible de se faire arrêter à 20 bornes de l'arrivée….
 

 

On monte d’entrée, 1500m de dénivelée, soit 5 fois la tour Montparnasse… il y a des endroits j’ai envie de courir mais ça ne serait pas raisonnable et puis, je le sais, reste à ce moment plus de 20h de course. On arrive assez rapidement tout en haut (2h), il est 6h le jour se léve, je vois le soleil et je pense à ma fée.
 
On fais vite un check up, tout est ok même si j’ai senti ma hanche mais c’est une petite douleur pas très gênante ….
Je laisse Eric, mon co-équipier, à ses occupations et je repars lui disant de me rattraper. Je tape la discut en descendant avec un parisien , sympa au demeurant et on arrive au 1er ravitaillement où je commence ma cure de Coca.
 
Il s’ensuit des montées des descentes. Mon binôme est inquiet car pas de jambe: il faut dire que l’animal a fait début juin le Gypaete (70 bornes en montagne), puis l’Aravis Trail fin juin (3 épreuves sur le week end) et enfin début juillet la reconnaissance d’une partie du parcours de l’UTMB (65 km un jour et 35 le lendemain)
 
On descend sur un grand barrage, quelques spectateurs ,j’aime entendre ces encouragements … ça me fait chaud au cœur , comme un petit gars bien élevé je réponds toujours "bonjour, merci, vous êtes gentils".
 
On attaque un gros morceau , il fait chaud , je commence à connaitre un passage de moins bien , je me connais bien maintenant donc pas de panique, juste à serrer les dents et juste à mettre le cerveau sur OFF. Ça y est, 2nd ravito. Je remplis mon camelback , bois du coca, je mange, on plaisante avec un gars et sa fille et on repart avec Eric.
 
Direction le col à tutu , un endroit magique , je retrouve les jambes et on avance pas mal, on passe le col et hop 3ème ravito, endroit oui certes désertique mais magnifique. On repart, on marche/court sur des crêtes, un endroit magique, féerique ! Et puis on descend sec dans un pierrier, ça glisse de tous les cotés, c’est un passage super délicat, mais on assure sur des chemins qu’on nomme traversée car c’est à flanc de montagne.
 
4ème ravito, c’est là qu’on avait prévu notre change. Je mets des chaussettes que j’aime pas trop et je le paierai plus tard. Là se dresse devant nous un mur, un col à 2600m. Je dis à Eric maintenant après 12h de course, je finis en marchant. Lui se sent super bien et me laisse sur place il monte vite. Alors je monte et puis au bout de 30' ça revient je double des gens. Je me sens incroyablement bien , j’arrive a ce col, il commence à pleuvoir et le vent se lève , il doit être 18h (14h de course) , je mets mon coupe vent  mais me rend compte que j’ai pas de gants cool!!
 
Passage super délicat à faire, on monte au Col de la Fenêtre, le sentier est rempli de pierres plus ou moins grosses , mes bâtons ripent …. Je peste au passage du col , le gars au contrôle me dit Eric tu seras à l’arrivée … j’ai mon prénom sur mon dossard … mais je le sais que je serai à l’arrivée. Je rattrape mon ami au ravito , je cours encore … on arrive sous la pluie au Col Joly vers 20h; on perd pas de temps, une soupe et on repart. Je suis bien et je mènerai pendant plus de 2h à courir quand c’est possible, à marcher…et à me vautrer 2 ou 3 fois car le chemin est très glissant et j’ai les pieds trempés 
 
Enfin le ravito des Saisies … je discute avec un toubib car j’ai la plante des pieds en feu. Un Compeed à chaque et nous voilà parti: on le sait reste 350m à gravir puis une grosse descente. Et là Eric se sent mal très mal, envie de gerber, il me dit file. Je lui dis tu rigoles , on est parti à 2 on finira à 2.  On s’arrête au dernier pointage à 2000m d’altitude vers 2h du matin, toujours devant mais ma frontale éclaire mal alors je tombe je ne sais combien de fois. A chaque fois, je me relève (7 fois à terre , 8 fois debout ça me rappelle quelque chose).
 
A un moment, plus de balisage, c’est pas normal. On est perdu il pleut, il est 3h du matin et je me dis si on bascule sur une autre vallée, c’est cuit pas finisher du tout.
Eric appelle l’organisateur et grâce à nos altimètres, nous remontons tout droit pas confiant du tout… Eric en bave et moi je suis enervé. Et enfin délivrance, on voit le marquage et on repars de plus belle 
 
On finit assez fort, on commence à entendre la sono de la course. On traverse le village et après un détour à la noix on arrive sur la ligne d’arrivée. On se prend la main et on passe la ligne ensemble 23h50 à mon chrono, 105 km dans les jambes et 6000+.
On est content, je suis heureux et fier, on reçoit des félicitations de tout le monde, on a le droit à un joli sweet de finisher.
 
 
Prochaine étape: Chamonix, vendredi 26 août, 18h30!!
 

Royal Raid (2nde partie) pour JM Enguiale:

Voici la suite de l'aventure tropicale...

Plaine Bambous / Parking des Gorges : 39 kms

Nous étions au ravitaillement du kilomètre 28, plaine Bambous.

Après avoir recharger mes bidons, je repars avec un groupe de 3 / 4 coureurs dont mon Hoka"man.
Sur cette section qui est assez plate, juste quelques faux plats dont une bonne partie sur route, j'ai décidé d’accélérer conformément à mon planning de course. Je vais doubler plusieurs coureurs, beaucoup de locaux, ce qui va me permettre de prendre de l'avance sur ces montagnards avant les très grosses montées.
Cette section ne présente aucune difficulté : chemins larges, visibilité lointaine ce qui permet d'admirer la vallée et ses paysages style savane. Il ne pleut pas, c'est toujours un peu gris dans le ciel mais il fait chaud.
Au fur à mesure de notre progression, les paysages changent : on passe de la plaine un peu désertique pour s'enfoncer dans des forêts touffues, du coup, on a un peu une sensation de fraîcheur.
J'arrive au ravitaillement du parking des Gorges. Je ne prends toujours pas de gels ou mes barres. Pour l'instant tout est OK, je me sens bien et pas trop entamé. Ma stratégie se passe parfaitement bien jusqu'à présent.

Parking des Gorges / Jet Ranch : 51,5 kms
Là, j'ai décidé d'y aller doucement car on attaque la première grosse montée: 80m à 580m en 3 kms ! 
D'entrée la pente est sévère. Je m'accroche aux branches ou aux rochers pour m'aider. La progression est très lente. Ça glisse énormément à cause des pluies ressentes. Parfois c'est 3 pas en avant, deux en arrière... 
 
Nous sommes dans les gorges de Rivière Noire, un nom qui colle bien ici. Il est impossible de savoir où on en est dans la montée, la végétation est dense, très verte, et nous empêche de voir " loin " . Parfois, un petit trou dans les feuilles nous permet de distinguer les montagnes environnantes. Mais c'est que ca grimpe dur ! je fais quelques pauses par moment car le coeur palpite beaucoup. Ce qui me rassure, c'est que je suis pas le seul à le faire, de nombreux concurrents font de même, on se double à l'occasion des pauses. 
Quelques uns me doubleront quand même à un bon rythme et je les perdrais de vue rapidement.
 
Puis la pente est plus douce. Chouette !!! C'est peut être la fin de la montée ? Que nenni... ça remonte encore ! Et revoilà le JM à quatre pattes pour grimper, qui recule parfois, qui s'accroche beaucoup à tout ce qu'il peut ( au moins j'aurais fait travailler mes petits bras héhéhé). 
 
Au bout d'une heure d'ascension, c'est une petite délivrance. On arrive sur le plateau. Et là, ça vaut le coup !!! La vue est tout simplement à couper le souffle.On domine la vallée, les montagnes autour paraissent petites, tout est vert, pas une seule habitation ou présence humaine en vue...
Ah si, quelques bénévoles nous attendent sous un kiosque pour un ravitaillement uniquement en eau bien mérité. Je remplis mes bidons à nouveau, mange une barre tout en faisant un 360 degrés pour regarder une nouvelle fois cette beauté de la nature...

Maintenant il faut rejoindre Jet Ranch (centre sud ouest de l’île), lieu de repos et de Bivouac.
Après une petite portion plate, sur un sentier large, on s'enfonce à nouveau dans la forêt. Ça présage rien de bon ça héhéhé...
On commence par une descente. Les anciens m'avaient prévenus : ça descent sec et c'est très technique. Et effectivement, je me retrouve dans une descente dont la surface ressemble à celle de la montée : grosses racines, rochers, escaliers naturels etc... Plusieurs coureurs vont me doubler à cet endroit là...je m'accroche à mes branches, bref à tout ce que je peux, j'y vais très doucement. Seul avantage pour moi, mes douleurs disparaissent...
Je recommence à courir , les jambes commencent à être lourdes, mais rien d'alarmant pour l'instant. Je remonte quelques coureurs sur un faux plat montant, et commence à en croiser qui eux, redescendent. Ils viennent de Jet Ranch, au moins je connais maintenant le chemin du retour...
Tantôt protéger par les arbres, tantôt en plein soleil (avec un peu de pluie quand même) et après quelques kilomètres où j'essaye de pas trop marcher et de courir, je finis par apercevoir Jet Ranch. Une petite butte à franchir et me voilà au Bivouac ! 
 

Allez, on fait dans l'originalité et on annonce les résultats du week end.
AzurPerf alignait des sportifs sur différentes compétitions aux 4 coins de la France:


- Frédéric REVY termine 13ème de la course en ligne (41 classés) et 15ème du clm (44 classés) lors des Championnats du Monde Pompiers en Corse. Il boucle en plus un Vire-vire local à la 7ème place alors qu'il avait la victoire à portée de boyau!



Les montures de fréd REVY au Mondial SP de Cyclisme


- Steeve RINGELSTEIN est toujours classé 3ème en Coupe du Var FFC xc et valide sa qualification aux Championnats de France XC à Méribel cet été.

- Eric LANTZ passe 4h00 sous la pluie lors du Trail de Favergues. Une bonne expérience en préparation de l'UTMB. Prochain épisode: ultra-trail du Beaufortain.

- Gregory JOUSSET a participé au sprint comptant pour le Championnat de France Pompiers à Meaux et se classe 27ème ( 159 classés). Grég n'était pas forcément prêt à ce genre d'effort, sortant de blessure en service lors d'un incident au mois d'Avril, son objectif est l'IM de Nice.

Ce week end, pas mal de monde sur Nice et son Ironman mais aussi en Bretagne nord avec Christelle PEYRUSE sur le semi de Cancale!!


Royal Raid (1ère partie) pour JM Enguiale:

Voici le début de l'aventure tropicale...
 
Il est bientôt 5H du matin, dans quelques minutes, le départ sera bientôt donné.Nous nous trouvons au centre de l'île, dans la réserve de Casela.
La météo est douce mais quelques gouttes ont fait leur apparition. D'ailleurs de ce coté là, la suite n'est guère réjouissante : des orages sont prévus ! Mais il fait déjà chaud, entre 20 et 23 degrés !
Au niveau équipement, je pars avec un ensemble compression " Skins ", casquette et lunettes de soleil, chaussures Hoka, sac à dos Salomon avec poche à eau rempli à 1 litre et les deux bidons vides. J'ai laissé aussi un sac " bouffe " au ravitaillement du 50ème kilomètre.
Le départ est donné à l'heure. Nous sommes environ 300 à nous élancer à l'assaut des 80 kilomètres. Beaucoup de réunionnais sont présents, la distance entre les deux îles est d'à peine 200 kilomètres. A la vue du road book et du profil du parcours, j'ai opté pour une stratégie différentes selon les sections. Mon but premier étant bien sûr de finir, j'ai un objectif secret entre 10h et 11h, ce qui, à la vue du classement de l'année dernière, me met dans le top 50.

La première section n'est pas très difficile, heu...disons qu'elle ressemble à notre moyenne montagne : un enchainement de montées et de descentes, avec des pentes pas trop " fortes ". Je compte partir sur un rythme tranquille, 9 à 10 km/h maxi, pour m'économiser au maximum. La piste est large, on ne se marche pas dessus.
Un départ de nuit est toujours magique entre les frontales des concurrents, les fumigènes des organisateurs, la musique rythmée, les encouragements des spectateurs (certainement pressés de retourner au lit héhéhé..). 
 
Une descente technique en forme de lacets nous amène à l'ascension d'une " colline " que je ferais en alternant course et marche. Il fait toujours nuit mais on peut sentir la présence des montagnes environnantes, et voir leur masse sombre. Au sommet de cette première bonne montée, on peut distinguer le lagon et toute la plaine à travers les lumières des villages.
 

Mais il faut rester concentré, car si elle est pas très technique sur des chemins larges, il y a quelques pièges : trous, herbes hautes masquant le sol et il fait toujours nuit.
A peine arrivé en bas que cela remonte presque aussi sec. Et comme dans la précédente montée, j'alterne marche et course. J'arrive au sommet, toujours derrière mon hoka man. Et il faut faire attention aux balisages. J'ai déjà remis plusieurs concurrents dans le droit chemin en les hélant.
 
Il fait toujours nuit, mais c'est toujours aussi beau. Cette fois ci, on voit l'intérieur de l'île. 
Arrivé dans la vallée, je me retrouve tout seul dans une partie humide et glissante. L'environnement a changé radicalement en quelques mètres. De grosses flaques ont fait leur apparition. Et dans un virage, une rencontre assez insolite se produit : je manque de percuter...une autruche !!!
Ouahhh elle est imposante. Elle fait plus de deux mètres. Elle reste immobile à mon passage, seuls ses yeux me suivent. Je me méfie, je me demande si elle a pas envie de me filer un coup de bec par derrière. Après cette petite frayeur, ça remonte un peu et je rattrape un groupe de coureurs.
 
Durant l'ascension, le jour se lève et le spectacle est encore plus magnifique. Les paysages sont beaux et pour l'instant il ne pleut pas mais des nuages gris sont aussi de la partie.
J'accélère légèrement dans une longue descente dans une verdure luxuriante et ensuite une partie plus rocailleuse qui nous amène au ravitaillement du kilomètre 28, plaine Bambous. J'y retrouve mon hoka man. Un des " pros " et favoris est en train d'abandonner..."Vas y mollo mon JM".
 
J'en profite pour me ravitailler en coca et banane (premier solide de la course), je remplis mes bidons, ma poche à eau étant vide ( ma stratégie alimentaire consistait à utiliser les bidons en priorité et à ne remplir que 2 à 3 fois la poche à eau ).
J'en ai pas parlé mais toutes les 10 minutes, je bois plusieurs gorgées de ma boisson énergétique, c'est même mon obsession : boire pour retarder les crampes. Je prends aussi un comprimé à base de sel toutes les heures. Je n'ai pas encore utilisé de barres ou de gels.