Multisport: l’avenir appartient aux jeunes pousses…

Je me permet de partager ce re-tweet-post de Gregoire Millet issu d'une présentation de Ross Tucker qui reprend une chose qu'on oublie souvent lorsqu'on entraine ou lorsqu'on est parent.

Moins de 10% des "petits champions" en catégorie benjamin-minime et probablement cadet arrive à intégrer une équipe nationale en sénior.
Rien ne garantit le succès d'un talent précoce car de nombreux facteurs entrent en jeu:
- le talent ne suffit pas, il faut bosser,
- une croissance et donc des avantages physiologiques au moment de la puberté qui facilite "temporairement" les performances,
- pleins de distractions, de centres d'intérêt qui peuvent changer la motivation d'un jeune sportif.
 
Personnellement, je préfère 1000 fois un jeune sportif un peu foufou mais est régulier sur 2,3 ou 4 ans de formation qu'un mini-sportif-pro trop sérieux qui décrochera immanquablement.
 
En France, on entend dans les pôles fédéraux ou clubs formateurs qu'il faut laisser du temps aux jeunes, ne pas les griller même si ils rêvent d'olympisme, de courses internationales. On observe probablement une maturité à haut niveau plus tardive chez les français avec la poursuite du fameux "double projet" (scolaire et sportif).
 
Je pense, à mon petit niveau, qu'aucune généralité ne doit être faîte à partir du moment où la maturité physique (donc à tous les niveaux) est opérationnelle.
Pourquoi brider et frustrer un ou une jeune athlète qui pourra aller se frotter à des "vieux", acquérir de l'expérience, tant qu'une vision à long terme, révisable régulièrement, est établie?
 
L'objectif de tout compétiteur est d'aller "HAUT" et les entraîneurs doivent être capable de distiller tous les ingrédients pour cette mise en orbitede manière progressive.
Le sportif (comme l'entraîneur) doit accepter d'accrocher un dossard sans avoir tous les outils en main et se reposer sur des apprentissages qui ne se font que sur des courses de niveau international.
 
On m'entend souvent m'élever contre des politiques fédérales qui brident les jeunes athlètes adultes , principalement féminines et j'espère que la réception des JO de Paris en 2024 va libérer des énergies.
D'autant que Madame la Ministre des Sports, Laura FLESSEL, veut être ambitieuse et doubler le nombre de médailles aux JO...

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